Une réflexion intense

Harry arpentait le hall l'air pensif, comme s'il révisait un cours, mais il réflechissait à sa quète finale pour venir à bout de celui dont on ne prononçait pas le nom, l'infame Voldemort. Ce monstre avait choisi des objets symboliques pour en faire des horcruxes, mais lesquels ? Deux avaient été déjà détruits, l'un par leur ennemi en personne, et l'autre par Dumbledore, un peu avant qu'il soit assassiné.

Dumbledore, il lui avait toujours fait confiance, mais Harry n'avait pas pu empécher sa mort, et après ce serait le tour de qui ? De Ron, d'Hermione ? Il avait protégé Ginny en rompant avec elle, mais en fait, cela serait-il suffisant ?

Et ces horcruxes, pour les identifier, faudrait-il qu''Harry pense comme Voldemort ? Ce serait l'apothéose d'un destin qu'il n'avait jamais choisi ...

Harry cessa de s'interroger dès qu'il vit Hermione survenir, et même venir droit vers lui, se comportant comme si rien ne s'était passé, alors qu'ils étaient revenus de loin, mais en fait, ça valait mieux ainsi. Il ne fallait pas miner ses amis, les déprimer, c'était SON problème, SON destin.

C'était SA poisse, et il le méritait. I lui arrivait de se hair, sans savoire pourquoi. Et si c'était une des clef pour vaincre son ennemi ?

En attendant, il avança vers Hermione et lui voua un sourire sincère, enchanté de revoir son amie.

Bonjour Hermione. Comment vas-tu ?

Elle avait l'air d'aller bien, oui, mais en même temps Harry n'était pas très doué en perception humaine.

Je suis content que tu ailles bien, et de te revoir, ça faisait un moment. Ca va les cours ? Remarque pour toi ça ne peut qu'aller, tu excelles en tout, moi je survis. c'est encore dur cette année mais je l'aurai ce diplome.

Sauf si Voldemort le tuait, évidemment. Chassant cette pensée, Harry se demanda si Ron était dans les parages. Après tout, Hermione et lui étaient devenus inséparables, un bien beau couple, et des amis qui deviennent amoureux l'un de l'autre, ça le changeait des complots dont il était l'objet depuis quasiment son arrivée à Poudlard.

De toute façon je n'ai pas le choix, c'est obligé de marcher. Si j'échoue, il te fera du mal, ainsi qu'a Ron, et je ne le laisserai pas faire, même pas en rêve.

Il se rendit alors compte qu'il avait parlé sur un ton sombre, et enchaina d'une voix plus tranquille, amicale :

En parlant de Ron, où-est-il ? Je croyais qu'une porte ne se refermait pas à partir de l'instant où l'un de vous la franchissait, sachant que l'autre la franchirait presque aussitot. Je serai ravi de le revoir, et qu'on passe un peu de temps ... tous les trois ...

Il hésita en terminant sa phrase. Lui, avec Hermione et Ron en couple, n'était-ce pas le rôle de celui qui tient le chandelier ? Un ami était forcément de trop dans un couple. Il cacha de son mieux sa tristesse à cette pensée, mais il fallait admettre qu'ils ne reviendraient pas à cette époque où ils étaient trois amis découvrant l'école de magie, si ... magique. A l'époque de Dumbledore, à l'époque où il ne connaissait pas encore l'existence de Voldemort, ni de ses sbires.

Pourquoi ai-je l'impression de débarquer d'un autre monde ?

Il lui apparut alors qu'Hermione n'allait pas bien, même si elle s'efforçait de le cacher. Harry pouvait se sentir mal, mais il ne saurait tolérer que son amie soit aussi dans ce cas.

J'ai l'impression que tu en as gros sur le coeur. Je suis désolé Hermione, je ne suis qu'un égoiste qui ne pense qu'à moi. Ca te dirait qu'on se ballade ? Comme avant quand tu me parlais de tous tes centres d'interet, des lois de la magie et que je faisais semblant de comprendre en étant dépassé par ton érudition. Puis on pourrait aller manger ensuite, et si tu as quelque chose de personnel à me dire, je técouterai.

Il conclue en lui faisant un clin d'oeil :

Les amis sont là pour ça.

En l'écoutant, Harry se souvint de la toute première fois où Hermione avait montré plus que de l'amitié pour Ron. C'était comme si ça s'était produit la veille : Hermione enlaçant amicalement Harry, mais n'osant pas le faire pour Ron. Elle n'avait pas osé parce qu'elle ne voyait plus Ron comme simplement un ami. Pendant un centième de seconde, Harry se dit qu'il aurait bien aimé qu'Hermione ait eu cette réaction pour lui, mais c'était absurde et impensable. Harry avait un destin qui excluait l'amour, pire, ceux qui l'aimaient mourraient de la main de voldemort. Ses parents ... et puis il était un animal de foire, le célèbre Harry Potter, venez le voir, celui qui peut le vaincre, lui qu'on ne nomme pas.

Et là, Hermione lui fermait la porte de sa vie privée au nez. Il en eut mal mentalement non pas au nez, mais au coeur. Ou alors c'était pour le protéger, mais Harry en avait assez qu'on le mette à l'écart pour son bien. Il garda néanmoins son attitude amicale. Il ne se forçait pas de totue façon.

Ma proposition tient toujours et n'a pas d'écheance, évidemment. Tu peux venir me parler quand tu veux. En attendant, tu as quelque chose de prévu ?

Moi, je suis avec toi. Ca va aller, Hermione, ça va aller.

Dit-il en essuyant la larme de son amie du bout du doigt, puis il fit le geste de la serrer dans ses bras amicalement, mais en fait il n'osa pas aller jusqu'au bout, il se contenta donc de lui toucher les bras, exactement comme Hermione l'avait fait pour Ron.

Ca n'avait bien sur aucun rapport, aucun point commun. Rien, absolument rien. Harry n'était pas du tout amoureux d'Hermione, absolument pas. En aucun cas. Elle était son amie, un point c'est tout, et c'était déjà beaucoup. Pas de fausse impression. Pas d'erreur de jugement. Et il ne tentait pas de s'en convaincre. Certainement pas. Il lui sourit.

Alors, ballade ? Que tu m'assom ... que tu tentes de m'instruire avec le brio que je te connais. Mon amie.

Ce fut Hermione qui lui donna l'accolade, dans ce cas c'était différent, et Harry ne la repoussa pas. Il la réconforta le plus amicalement possible, même s'il vit des élèves les regarder en ouvrant des yeux grands comme des soucoupes en les croisant. Hum, ça allait jaser, mais Ron ne se sentirait pas menacé par son ami Harry. A raison d'ailleurs. Ils restèrent ainsi un moment en silence.

Alors, ou aimerais-tu aller ? Dis-moi ou tu te sentiras le mieux, et c'est comme si on y était déjà. Enfin, pratiquement.

Dans ce cas ... et si on allait voir Hagrid ? On irait tranquillement en marchant, ça nous ferait une ballade, et puis on prendrait de ses nouvelles, qu'en dis-tu ?

Ca faisait un moment qu'ils n'avaient pas vu leur ami massif, qui les avait toujours protégés, de plus Harry et ses amis s'étaient toujours senti bien chez lui. Rien qu'en pensant à ces souvenirs des années précédentes, Harry mesurait toute la chance qu'il avait d'être l'ami de Ron et d'Hermione.

Harry entoura amicalement Hermione par l'épaule.

On sera fixé dans pas longtemps. Hagrid nous a toujours protégés, s'il est parti sans prévenir, c'aura été certainement pour nous venir en aide, et aider cette école qu'il aime tant. Et tu sais comme je suis curieux de nature. Allons-y.

=> Cabane d'Hagrid.